Sunday, April 12, 2009

Scandal dans le tube

Hey, des choses avant que je les oublie.

D'abord cette expo qui sonne comme une speciale dedicace a une certaine Circee. Ca s'appelle "the public rock'n'roll library", ou un truc comme ca, et concretement c'est quelques milliers d'objets personnels genereusement mis a disposition de la posterite par Mick Jones. C'est la classe. Des photos suivront.

Sinon, decidement on entend presque plus de francais que d'anglais dans les rues. Faut croire que mon idee de week-end a Londres n'etait pas du tout originale, et aussi que je ne choisis pas les lieux les moins courus. Il faut dire, la Tate Galery...

Et aussi : l'East End c'est vraiment bien. J'en reviens avec un 45 tours de PJ Harvey achete a Rough Trade - l'adolescent de 17 ans en moi s'est fait dessus de felicite quand je suis rentre dans le magasin. Le vieux musicien amateur de 31 ans vaguement a l'affut d'un plan marketing, lui, a remarque que les vinyls prennent maintenant presque autant de places que les cd. D'ailleurs j'ai failli acheter un vinyl juste pour la pochette - mais bon, sans du tout connaitre la musique, c'est chaud, mais quelque chose me dit que ca finira par devenir une habitude.

Et aussi : j'en viens a ce qui motive le titre de ce post.

Comme vous le savez, Londres a ete la cible d'attentats il y a quelques annees. Depuis, c'est un peu comme a Paris, plan Vigipirate, facon "attentifs ensembles". Mais le metro de Londres a quelque chose de, on va dire, orwellien. Les speakers ont des voix lugubres, qui deviennent quasiment menacantes quand elles repetent pour la 4eme fois de suite "mind the gap, mind the gap, mind the gap !". On apprend au bout de 2 jours par les hasards d'une annonce au haut-parleur l'existence de reglements talibanesques : "no flash photography aloud in the underground". Et puis, il y a cette affiche, dont j'ai parle a Kate a l'heure du dejeuner hier.

C'est une affiche bleue, avec comme graphisme un grand point d'exclamation dont le point est un gros oeil ouvert, et dont le texte dit, en gros : "If it's suspicious, tell the police". Boum. Aucun lien n'est fait avec la prevention des attentats. Ouvrez l'oeil et denoncez ce qui est louche : un SDF qui s'habille avec l'Union Jack ? Hop, "tell the police".
Hors donc, apres cette discussion qui a bien evidemment decoule sur une critique en regle des derives securitaires blabla, le difficile entre-deux entre une societe totalitaire qui rappelle ses regles a tout moment et une societe totalitaire ou regne le non-dit et l'arbitraire, reblabla, nous prenons le metro. Et la, dans le wagon, que voyons-nous ? Mais oui bien-sur, la fameuse affiche. Avec une particularite : elle n'etait pas rangee bien a sa place, c'est-e-dire verticalement protegee par une vitrine de plexiglass, mais maladroitement glissee dans le logement horizontal, et donc cachant une autre affiche a contenu explicatif ("do not put your feet on the seats").
Alors du coup, au moment de descendre a Oxford Circus pour acheter 2 t-shirt cheZ Topmod, moi, ni une ni deux, je me leve, je decroche l'affiche, et je la mets dans le sac qui abritait un single vinyl 12" du Tigre (ce detail n'a pas d'importance, c'est juste pour renforcer l'effet de reel).
Je rougis au moment ou je realise que tout le monde me regards, avec une desapprobation non feinte, j'entends derriere mon dos en partant des bouts de phrases avec "it's bad" dedans, et surtout je sens chez ma douzaine de temoins scandalise une repulsion a l'idee que volant cette affichette appartenant au Mayor of London, je contribue a fragiliser le dispositif de prevention des attentats a Londres - et par voie de consequence, je deviens le complice actif des terroristes de masse.
Apres ca j'ai passe 4 heures a trimbaler l'affiche dans le metro, j'etais bien content au moment de la caler bien au fond de mon sac dans la chambre d'hotel.
Parce que a part tout ca, elle est super belle cette affiche.

Saturday, April 11, 2009

Good friday

Ces quelques mots pour dire qu'il pleuviotte en permanence, que les wc sont sur le palier, que je passerai les 3/4 du sejour seul - et que je passe un week-end formidable, entre les expos dans tous les coins et le shopping et hier un concert et ce soir la meme chose.

Apres reflexion, je me rends compte que quitter Paris est pour l'instant en grande partie un moyen de ne faire rien d'autre que pas grand chose sans pour autant que ca tombe dans la procratination face a un ordinateur. Il faudra que je trouve quelque chose pour le faire meme a Paris un jour, ca me donnera une chance de voir mes amis...