Wednesday, October 1, 2008

Dazibao et la Crise Internationale 1

Bien. Me voilà de retour en France depuis 10 jours. Et depuis 10 jours, vous le savez, c'est la Crise Internationale, 1929 et 1973 réunis, l'effondrement des marchés boursiers, le crack de l'immobilier, l'absence de liquidités, l'explosion du risque post-titrisation disséminé dans tout l'échosystème, le retour du chômage, la vie chère, le ralentissement de l'économie, les déclarations optimistes de Christine Lagarde, la faiblesse des investissements, la mauvaise tenue de la balance du commerce extérieur, la récession, la stagflation, et peut-être bientôt la déflation, la chute de l'indice de confiance des industriels allemands, du moral des ménages, et l'absence pour tous et tout de perspectives réjouissantes à court et à moyen terme.

Comme je suis d'un naturel pessimiste, quelque chose me dit que ce voyage là durera un peu plus longtemps que celui de Bosnie pour lequel j'ai ouvert le blog initialement.
Mais ils ont un point commun : il est impossible, à l'heure où il ne fait que commencer (car il ne fait que commencer) de prévoir où il me mènera.
Mais ils ont une différence : ce n'est pas que moi qu'il mène, mais environ toute l'humanité.
Mais ils ont un point commun : j'ai le nez collé au hublot. Actions, obligations, OPCVM, contrats d'assurance vie, de capitalisation, Unités de Comptes, fonds généraux, budgets, productivité, retour sur investissement, recrutements, sont mon quotidien. Je travaille dans la machine.

Trace je vais donc ici garder de ce voyage.

Et je vais tâcher d'en décrire les étapes. La première ayant été la prise de conscience que l'embarquement a pris effet un certain lundi 15 septembre, dans une rue de New-York qui abritait (si on peut dire) Lehman Brothers.
Bientôt disponible bientôt : les photos du drame, prises par l'ami Jérémie, qui, hasard ou coïncidence, parcourait cette rue justement ce jour là.
(Depuis d'ailleurs je lui ai formellement interdit de se promener rue d'Antin. Pour ceux qui se demanderaient pourquoi, c'est le siège de mon employeur).

1 comment:

C said...

Ah ah, j'adoooore l'idée de Jérémie comme porte-poisse :-)