Wednesday, October 29, 2008

La Krise, suite

Bon j'ai pas dit grand chose. mais parce que j'avais pas grand chose à dire.

Maintenant, un peu plus.

D'abord, il y a les prestataires qui s'en vont, à mon boulot. Par poignées. Encore plus vite que mes cheveux, si c'est possible. Et qui au passage en profitent pour se lâcher en matière de drague professionnelle (mais c'est une autre histoire).
Pas qu'ils aient envie de nous laisser, hein. Mais on les retient pas.

Ensuite il y a cet épisode un peu bouffon de la crise qui vient d'arriver à mon amie Marianna. Et un peu à moi, par ricochet.
Marianna vit à Copenhague. Elle a prévu de venir à Paris pour mon anniversaire - bientôt fêté.
Comme elle rencontre des problèmes de trésorerie (pour être honnête, je n'ai jamais exactement compris de quoi elle vit), et comme je suis bonne âme, je lui ai avancé les sous pour son billet d'avion.
De cette astucieuse façon, elle a bénéficié d'un tarif défiant toute concurrence auprès d'une compagnie danoise, Sterling (j'en vois qui bâillent, là-bas).
Jusque là rien de spécial. 210 € débités, ok.

Et puis aujourd'hui, Marianna m'interpelle sur mon messenger préféré.
Je me contenterai de citer sobrement le dialogue :
"Marianna dit :
hi sweetheart
Marianna dit :
i have a piece of news for you
Marianna dit :
before we go any further, obviously i'll repay you without a question
Marianna dit :
but you might want to contact your bank asap
Frederic's life dit :
why that ?
Marianna dit :
because the company with which you bought my ticket
Marianna dit :
just went bankrupt
Frederic's life dit :
ho fuck
Marianna dit :
without further due
Marianna dit :
aha
Marianna dit :
part of the global 'warming*
Marianna dit :
it's all going to shit
Marianna dit :
they just went down over night"

Et hop.

8 comments:

H. Incorporated said...

Say it loud : http://www.youtube.com/watch?v=90ELleCQvew

Il semble y avoir vraiment moyen d'attraper [je n'arrive jamais à savoir combien il y a de "r", combien il y a de "p"] une balle perdue dans cette mondiale fusillade... Tout qui se barre en [CENSURE]. La crise va-t-elle s'achever par un coup d'Etat des Shadoks ?

Désolé de pareille mésaventure. Et - cette interrogation... Est-ce à dire que c'est l'heure de gloire du christianisme ??? Rapport à : http://www.youtube.com/watch?v=jHPOzQzk9Qo

Dazibao said...

hooo yes we're gonna take it. and we're even gonna ask for more.

même le jour où un premier masque nous serons parvenus à arracher - celui qui nous empêche de voir notre propre mine quand nous tirons à la fois sur les deux bouts de la même corde usée - il restera l'illusion suivante, celle qui nous fera croire que l'action individuelle peut y changer quoi que ce soit et qu'il existe des révolutions sans violence.


ceci dit merci de ta sollicitude, l'home, mais ne sois pas désolé pour moi pour si peu - parce que bien plus attend bien plus de monde.

Anonymous said...

si même les danois n'ont plus d'argent...

Dazibao said...

Comme tu dis.
Si les riches se mettent à être pauvres, où va le monde.






(ça me fait penser à l'incrédulité du publique quant au fait que de la richesse ait juste DISPARU, sans personne pour la voler ou en profiter. voilà qui défie le bon sens)

H. Incorporated said...

- Gloups -

Un mail.
?
Une amie.
Son emploi, à deux doigts du grand au revoir.
A rechercher son prochain point de chute.
Les balles perdues commençent à siffler.
J'en appelle au professeur Shadoko.

Le mot réforme s'est vu récemment prostituer avec la manière [révoltante]. Alors, la révolution ? J'essaye déjà, à l'annonce de certaines choses, de ne pas trop m'emporter. mais j'aimerais bien comprendre pourquoi quand les gens discutent, on ne les écoute pas. Pourquoi lorsqu'ils versent dans le sang, on veut leur parler [ou faire parler les armes] pour calmer leur émoi.

Quelques inquiétudes de l'avenir : la réponse est oui. Je l'admets. I'm mad as hell & I'm proud.

Une question d'échelle pour ce qui est de l'action individuelle. Que chacun fasse - ce qu'il peut. Pas pour se donner bonne conscience [ça n'aurait pas de sens] mais parce que c'est le moins qu'il se doive [ça se disque ?].

Dazibao said...

il y a une esthétique de la révolution - qui a bercé mon enfance, livres d'images imprimés en Chine Populaire où la petite Xiao défend les chèvres de la commune contre de méchanté espions bourgeois travestis en braves soldats de l'armée rouge mais que leur langue fourchue a déononcés - cette esthétique dit que la victoire est au bout du fusil, que le point doit être fermé et tendu

et il y a de l'affrontement à la base du politique, des intérêts contradictoires et violents qui forcément vont à un moment jusqu'à la violence pour trouver un point de temporaire équilibre

nous ne sommes pas un mécanisme une horloge dont il suffirait de huiler les rouages

nous sommes un groupe de singes inquiets en besoin urgent de sécurité affective et financière et chacun court après la branche du dessus tout en prenant gare à sa queue, des fois qu'elle trainerait sur la branche d'en bas

et ça ne changera pas je crois je ne crois pas au consensus politique parler est avant tout façon de rappeler à celui qui est à terre qui l'a mis à terre et pourquoi

au passage un post, urgent, pour dire combien l'homme blanc va universellement changer de posture face à l'homme noir maintenant que le primate posté sur la plus haute branche du plus haut arbre de la plus haute montagne a pour second prénom Hussein

j'aimerais des témoignages là-dessus que les mêmes auprès de quoi personne ne s'asseyait dans le métro me disent ce que ça fait de lire dans un regard dérobé : "mon dieu ce type pourrait être président des Etats Unis"




j'ai changé de sujet mais non. je n'ai pas changé de sujet







et Obama n'est pas un contre-exemple. Son ascension a été conçue dans la plus grande violence, Mumia Abu Jamal en sait quelquechose

H. Incorporated said...

[Ok]

Une - seconde*.
Une - idée...
je - reviens.
Par - une note.
A : venir.

[To be continued]





* [Attention] Unité de temps africaine... http://www.deezer.com/track/547893

H. Incorporated said...

[Ce commentaire a tourné dans ma tête assez longtemps pour faire une révolution complète]


"j'ai encore envie de croire, j'ai encore envie de rêver qu'on peut aller quelque part, avec quelqu'un à côté" seulement voilà : je commence à voir le monde - tel qu'il est. J'ai du lire Candide au lycée [ça m'avait marqué] : je ne m'imaginais pas devoir choisir si la fin du livre serait mon point de départ ou mon point d'arrivée. Alors : entre dire "oui" & tout fermer d'un "la réponse est non" - je suis devenu - versatile.

[Sans quitter la Chine ni le sujet] A découvrir absolument : http://www.acte-gratuit.net/la-dialectique-peut-elle-casser-des-briques-visionner-sauvegarder.html [ça dure une heure, une heure quinze : autant le savoir avant]

La "réhabilitation" du prénom Hussein... J'ai vu hier une caricature où l'on aperçoit des membres du ku klux klan se diriger vers une cellule d'aide psychologique : ça m'a fait rire. Un quidam m'a écrit une fois que le métissage était un crime contre la liberté de choisir une moitié qui était, genre, une production 100% nationale et nanani. Bon, c'était son délire, après tout : mais je n'ai pas pu m'empêcher [comme disait Pom-pom-pidou : "quand les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites"] d'y mettre du mien, en parlant du métissage comme d'un plan secret en marche pour négrifier l'Occident : il a cru que je parlais sérieusement. ce qui m'a d'abord surpris - puis fait beaucoup beaucoup rire. Et ce n'était même pas aux USA... Pour y retourner, j'en ai parlé avec un ami : la sortie de Mc Cain, sur l'air de "Obama n'est pas un arabe, non, madame, c’est un américain, un bon père de famille"... C'est tellement furieux que ça dépasse l'entendement.

Quelque part... J'en suis à me souvenir de ça : "Ernest Hemingway once wrote - the world is a beautiful place and worth fighting for. I agree with the second part" = > http://www.deezer.com/track/237175